« Au début du 19^ème siècle, les voies de communication en vallée du Drot sont essentiellement des chemins de terre, les « routes naturelles » indiquées sur les cartes de Cassini ou de Belleyme. Il existe seulement deux « voies ferrées » , c’est à dire empierrées.

• La première, qui va de Périgueux à Mont-de-Marsan en passant par Eymet, est en construction.
• La seconde, déjà terminée, est la route royale de Périgueux à Agen elle passe le Drot sur le pont de Cauze, 2 000 mètres environ avant de traverser Castillonnez.

Cette contrée productive n’a pour ses communications intérieures et pour arriver, soit à la grande route, soit à la Garonne ou à la Dordogne, que des chemins détestables en toute saison et à peu près impraticables en hiver. Les embarras d’une circulation aussi laborieuse et les frais de transport qui absorbent la plus grande partie des bénéfices de la vente, ont souvent jeté le découragement dans l’âme des cultivateurs de cette belle vallée et arrêté tous les projets d’amélioration qu’ils ont pu former pour la culture de leurs terres ».

Un réseau routier est créé, dans la deuxième moitié du 19^ème siècle, par la transformation de routes « naturelles » en routes « tout temps » à revêtement caillouté. On retrouve ce réseau dans la configuration actuelle de nos routes de campagne.
      « Deux genres de routes étaient impérieusement demandés pour donner à la voie navigable qui va s’établir toute l’activité désirable : 

• des routes latérales au Drot afin de donner aux acheteurs la facilité de pénétrer dans le pays
• des routes transversales afin de permettre de conduire à peu de frais les denrées récoltées dans l’intérieur jusqu’au port de rivière.

« Le système de routes qui s’exécute dans ce moment satisfait pleinement à ces divers besoins :

• une double route va conduire sur les deux rives du Drot depuis la Garonne jusqu’à Monségur  
• en se prolongeant, elle ira passer par Duras, Allemans, La Sauvetat, Eymet, Lauzun, Castillonez et Villeréal, sièges de tous les commerces de la contrée
• les routes transversales qui se dirigent sur Gensac et Pellegrue conduiront au Drot les eaux-de-vie, les vins et les bois de toute la contrée qui s’étend entre Sauveterre, Castelmoron et Pellegrue
• Les routes de Sainte-Foy à Marmande amèneront à droite les vins blancs doux de Saint-Astier, Villeneuve de Puychagut, Montaillac, Saint-Jean, Soumensac ; les vins rouges et les eaux-de-vie de ces mêmes contrée ; à gauche, les eaux-de-vie de Lévignac et de toute la contrée qui s’étend autour d’Allemans et de Miramont
• les deux routes royales conduiront à droite les vins rouges de Mandacou, Fonroque , Saint-Aubin, etc… ; à gauche les eaux-de-vie de Lauzun, et par les deux rives, les bois merrain et de construction, les prunes d’ente ; enfin, les chemins projetés plus haut que Villeréal, amèneront au Drot les fers de La Brame, les maïs et les châtaignes du Périgord.

« D’Eymet, une route est demandée se dirigeant par Issigeac et Beaumont, et rejoignant à Saint-Cyprien la route de Sarlat à Bergerac. Ces deux lignes présentent chacune un développement de routes de 25 à 30 lieues de longueur. »

« Beaucoup d’autres chemins d’une moindre importance sont aussi en projet : nous citerons […], enfin celui qui irait d’Issigeac au Drot en passant par Saint-Quentin. »